FICTION, Rosemda : 24 Version 2

24

J'avais écrit quelque chose en fin juillet sur cette fiction, mais je me suis rendue compte que ce n'était pas vraiment ce que je voulais. Alors j'ai décidé de reprendre et de réécrire. 


10 octobre 2015

  J'étais en train de m'endormir en classe. Installée tout à droite, et contre le mur, avec une professeur qui avait la voix pour nous endormir en moins de deux minutes c'est ce que j'avais fait. 
  De toute façon, c'est pas à ce cours que j'allais comprendre quelque chose. 
  Dans ma courte sieste, je reçus un petit mot de ma voisine d'en face. 
  Je dépliais le petit mot. « Trade sort avec Flanin ». Intéressant. Ca me réveilla. Presque tout le monde dans la classe savait que Miles avait le béguin pour Trade. 
  Trade c'était une des jolies filles de la classe. Et là, j'admets moi-même qu'elle est belle, donc imaginez du point de vue des garçons. 
  Elle est du genre fine, mais mange ce qu'elle veut sans problèmes. Cheveux châtains clairs aux mèches blondes que je suspecte que c'est du permanent. Ils était aussi bouclés, ondulés et d'une belle épaisseur. Par contre, elle avait les yeux marrons foncés. 
  Je glissais le petit mot froissé à Miles. 
  Il jeta un coup d'oeil dessus avant de le déchirer en de touts petits morceaux sur ma table. 
  Je m'en fichais. Du moment qu'il le prenait mal. C'est bien fait pour lui. Oui, je vivais du malheur de Miles. 
  J'ai connu Miles en primaire. Il habitait dans le même immeuble que moi. Sauf qu'à la fin de notre CM2 il a déménagé dans un autre quartier. 
  Sauf qu'au lycée, il s'avérait qu'il était dans ma classe. 
  Miles et moi, on s'entendait bien au CM2 d'apres mes souvenirs. Sauf qu'en seulement quatre ans, ça peut bien nous changer. 
  Je me souvenais d'un Miles qui se bagarrait souvent. Maintenant, il semble stable. Je me souviens aussi que Miles avait les cheveux raides alors qu'il semble avoir les cheveux bouclés maintenant. Il les a plutôt courts. 
  Si je devais me décrire il y a six ans, je dirais que j'étais petite - ce qui n'a pas réellement changé -, obèse - mais je suis plus fine maintenant -, bavarde - beaucoup moins -, sociale ? Je ne le suis plus depuis longtemps. 
  Qu'est-ce qui a changé au lycée ? Je ne sais pas. C'est devenu froid, comme-ci on ne s'était jamais connu avec Miles. 
  Et ça, les professeurs étaient ravis de nous réunir ensemble à presque chaque cour, avec leurs stupides plans de classe. Résultat, les trois quart des cours je les passais aux côtés de Miles. 
  La première année on l'a passé à essayer plusieurs techniques : bavarder. Mais Miles n'était pas bavard, ni moi. Nous n'avions tien à nous dire. On ne pouvait parler d'aucun sujet car il n'y avait jamais assez de choses à parler. Revenir à bavarder, c'était nous torturer et les professeurs s'en foutaient. Alors on a abandonné. 
  On a aussi pensé à se battre mais j'ai dit qu'à Miles que j'allais lui faire très mal. 
- Ce sont des menaces ? 
  J'ai commencé à faire un sourire large avec de l'ironie sur tout mon visage : 
- Si tu oses me faire du mal Miles, tu vas voir ce que tu vas voir. 
  C'était de la pute provocation. Le genre humain a ce qui est interdit est tenté. Miles m'avait effleuré avec un grand sourire. Ensuite il m'a touché et j'ai pris sa main et je l'ai tordue. Il a étouffé un cri. 
  Je me demande si c'est pour ça que notre relation n'a jamais été amicale. De toute façon, je n'arrive pas imaginer qu'on puisse être amis. 
  Je n'ai pas besoin d'amis. Une me suffit déjà. 
  J'étais prête à me rendormir quand l'alarme incendie se déclara. 
- Rangez vos affaires. Les cours vont de terminer, dit madame Ears. 
  L'alarme me fit du bien pour me réveiller. Je rangeais mes affaires et quittais la classe avec Lauris. 
  On devait se rassembler dans la cours pour que les professeurs puissent vérifier que tout le monde était présent. 
  Au départ, nous étions tous calmes. Car le jour où il y a un vrai incendie, on le sent, on se bouscule pour quitter le lieux. Sauf qu'en descendant les escaliers, on commençait à sentir l'odeur de brûlé. 
- Ça sent l'odeur de brûlé, me dit Lauris en fronçant les sourcils. 
  Ceux qui nous entouraient le remarquaient aussi et certains élèves ont commencé à crier " Au feu ". Les imbéciles. 
  De toutes les manières, on devait se retrouver dans la cour pour que madame Ears puisse nous compter. 
- En rang ! S'écria-t-elle affolée. 
  Je pense qu'elle a dû remarqué l'odeur de fumée aussi. 
  Mais en observant dans la cour, rien nous indiquait qu'il y avait un bâtiment en feu. Pas de fumée. 
  Des classes commençaient à quitter le lycée. En effet, ils nous libéraient le reste de la journée. 
  Nous ne rations que deux heures de langue. J'aurais bien été tenté de souhaiter que ça se passe dans la matinée pour avoir mon après-midi de libre. 
  Mais bon, je n'étais pas morte vive, je rentrais chez moi deux heures plus tôt. Tout m'allait. 
- J'arrive pas à croire qu'il y est réellement eu l'alarme incendie pour une vraie raison, me dit Lauris. 
- Au moins on a était plus ou moins calme, ai-je rajouté. 
  Lauris a approuvé d'un hochement de tête, les mains dans ses poches de son manteau blanche. 
  Elle avait le vrai look d'une parisienne à la mode. En meme temps, elle venait de la famille Lau. Lauris ne m'en a jamais parlé plus à propos de sa famille. Mais internet parlait mieux. 
  Mais ça me faisait parfois mal que Lauris me cache autant de secrets à propos de sa famille. 
  Quand on faisait du shopping, elle évitait qu'on entre dans les boutiques Lau. Bien évidemment que je suis déjà rentrée plusieurs fois dans la boutique tout comme les autres filles. Il y a un très large choix, et ce sont souvent de grands magasins. 
  Je me suis déjà achetée plusieurs vêtements là-bas, mais je ne les porte que quand il n'y a pas Lauris. 
  En cinquième, je m'étais achetée un T-Shirt tendance que tout le monde avait, Lauris l'a bien fait comprendre qu'elle ne voulait pas que sa propre amie s'y mette à porter des vêtements de sa famille. 
  Evidemment, j'ai voulu connaître les raisons, mais ces moments-là, Lauris s'était enfermée ou s'en était allée. Elle me fuyait parfois. 
  Alors au bout d'un moment, j'ai abandonné. Lauris me le dira quand elle le voudra. 
  On s'est faites la bise avant de rentrer chez soi. Lauris rentrait à l'opposé de chez moi. 
  Pour rejoindre la station de métro, il fallait marcher un peu. Les oreillettes dans les oreilles, la musique à un niveau qui me convenait, j'allais traverser le passage piéton. Un coup à gauche, un coup à droite, personne. 
  On me poussa pour me jeter de l'autre côté du passage. Cela me surprit moi-même. Les mains et les genoux sur le gravier, ils étaient marqués et ma peau avait était égratignée. J'ai regardé la voiture rouge continuer son chemin, comme-ci je n'existais pas. 
  J'avais failli me faire écraser. 
  Une foule s'était crée autour de moi. On me tendit une main. Miles me tendit une main. Je la pris et me relevais. 
- Merci. 
  C'est lui qui m'avait poussé avant que je me fasse écraser. 
  Je ne le saluais meme pas, et rentrais au plus vite chez moi. 
  Dans le métro, je remarquais que mes mains saignaient.  Je n'avais pas de mouchoirs et discrètement je les passais sur mon jean noir. En espérant que ça n'allait pas tacher mon T-Shirt blanc. 
  Les stations passaient et j'arrivais enfin à ma station. 
  Mais avant, je devais passer à la librairie. J'avais commandé un livre sur la mythologie. 
  J'avais et j'ai tout une collection de livres sur la mythologie. En tout genre. Des dieux gallois aux wiccas. En fait, je m'intéressais beaucoup au surnaturel. Mais plus sur la mythologie. 
  La librairie était plus proche de la station de métro que chez moi. J'entrais dans la boutique. Elen était à la caisse et elle me sourit quand elle me reconnut. Il y avait beaucoup de monde en cet fin d'apres-midi. 
  Je me dirigeais vers le rayon mythologie à la recherche des nouveaux livres. Je possédais la plupart des livres présentés. 
  Chez moi, j'avais une bibliothèque de livres comparable à un rayon de livres. 
  Je les feuilletais et puis quand je remarquais qu'il n'y avait plus autant de mondes à la caisse, je m'y rendais. 
- Comment tu vas, me demandait Elen. 
- Bien, ai-je répondu. Et toi ? 
- Super. Tu as commandé ceci, me demanda-t-elle en sortant le livre que j'avais commandé. 
  Les livres de mythologie pesaient toujours une tonne. 
- Exactement, ai-je répondu. 
  De sa peau colorée, elle me l'a montrée puis l'a rangé dans un sac. 
  Je la payais. Elen me faisait des réductions sur les livres, donc c'était assez sympa de sa part. 
- Ah j'ai aussi autre chose pour toi, m'a dit Elen. 
  J'avais posé le sac au sol, entre mes pieds pour le faire tenir. 
  Elen se baissa pour sortir un grand livre ressemblant à un grimoire. Le grimoire était noir charbon avec des écailles. Au centre, il y avait une grande pierre, et autour, plusieurs pierres. Il y avait deux ceintures sur les côtés pour verrouiller le grimoire. À l'intérieur, il y avait plusieurs feuilles. Il semblait très vieux. 
- Qu'est-ce que c'est, demandais-je. 
- Je l'ai trouvé chez moi en déménageant. Je ne sais pas ce que c'est, mais je me suis dite que ça t'intéresserait. 
  J'ai touché la couverture. Le relief semblait tellement réelle. On aurait pu croire à une peau de dragon. S'ils existaient. 
  Mais c'était tellement réaliste que ça devait valoir de l'or. 
- Oh ! Mais je ne peux pas accepter Elen. C'est... Trop beau ! 
- Justement, prends-le, dit Elen. 
  Elle me souriait et poussait le grimoire vers moi. 
- Prends-le. 
  Je voulais tellement le prendre. Mais je ne pouvais pas accepter un cadeau aussi généreux de la part d'Elen qui me faisait déjà de très gros rabais. 
- Je peux pas, dis-je poliment. 
- Caterine, prends le. Soit tu le prends, soit je le jette, m'a-t-elle dit. 
  Là je n'avais pas le choix. Le livre allait atterrir à la poubelle si je ne le prenais pas. 
- Merci beaucoup Elen. 
  Je lui fis un très gros sourire. 
- Merci à toi de le prendre ! Me dit-elle. 
  Je pris le grimoire et rangeai dans mon sac. Heureusement qu'il restait de la place. 
  Par contre, il pesait une tonne. J'avais du mal à le soulever, et à présent j'avais du mal à supporter mon sac. 
  Et je regrettais de n'habiter pas plus près de la librairie. Néanmoins, je pressais le pas pour rentrer chez moi et pouvoir lire ce que j'avais acheté. Quoi que le grimoire d'Elen, m'intriguait aussi. 
  J'avais laissé mes clefs au fond de mon sac, et je le regrettais amèrement. L'impatience était à son comble. 
  Quand je rentrais chez moi, je refermais derrière moi avant de laisser mes clefs sur le meuble adjacent. 
  Je prenais mon sac et je montais les escaliers par deux. Arrivée en haut, je posais mon sac dans un coin. et allais me laver les mains dans la salle de bain. 
 Je redescendais pour passer à la cuisine et me trouver de quoi me faire un petit goûter. Certes, il n'était pas encore seize heures, mais j'avais faim. Je n'avais pas mangé le midi. J'ai voulu aller acheter quelques affaires avec Lauris, et la queue était trop longue. Résultats, je mourrais de faim, j'avais oublié ma faim, et derrière mes placards, m'ont redonné faim. 
  Je me faisais deux simples sandwich jambon et mayonnaise avant de remonter dans ma chambre. 
  Je pris au passage mon sac et le trainais jusqu'à ma chambre. 
  Je posais l'assiette sur un plateau. Je trouvais ma télécommande de musique et réglais la musique et le son. Je sortis de mon sac le livre sur la mythologie, m'installais sur mon canapé et commençais à le lire. 
  En même temps, je mangeais en essayant d'éviter de salir le livre avec un mouchoir. Je faisais attention aux livres. Je ne voulais pas qu'il y ait une page avec une trace de doigt gras qui laissait transparaitre une autre page. 
  Je trouvais que c'était du gâchis. 
  Même si j'avouais passer chaque semaine à la librairie. Mais bon, je préférais m'acheter chaque semaine un nouvel livre que racheter un livre. 
  Mon père n'était plus souvent autant présent à la maison. Et ça ne me dérangeait pas. J'avais appris à vivre seule. Je "surveillais notre maison" comme il le disait. 
  Petite, quand il voyageait, je venais avec lui. Même si ça signifiait raté des jours de classe. Jusqu'au collège, il s'autorisait à le faire. 
  Alors je voyageais beaucoup. Je le suivais dans tous ses déplacements. Dans l'avion je dormais donc il pouvait tranquillement préparer son travail. Arrivés dans le pays, si on avait le temps, mon père m'emmenait voir quelques lieux touristiques. 
  Sinon, c'était l'entreprise où il était et j'attendais dans un bureau ou dans l'accueil avec des livres ou du matériel pour passer le temps. 
  Au collège, je lui assurais que j'avais des devoirs et qu'il pouvait partir seul. C'était une ou deux journées. Puis au fil, c'était presque une semaine et parfois plus d'une semaine. Mais jamais un mois entier. 
  Cependant, c'était des coups de fil et des messages. Un message de quand j'allais en cours, et quand je revenais de cours. Ou sinon, que j'étais debout ou que j'allais dormir. Mais mon pere gardait l'heure de Paris. 
  Cela ne me posait en aucun problème de rester seule chez moi. Je n'avais pas l'habitude de sortir, mais plus de rester à faire des recherches qu'autre chose. Et aussi à dessiner. 
  Mon téléphone vibra. 
  Je m'arrêtais dans ma lecture, pour prendre mon portable. 
Lauris : Ça tient toujours ce soir ? 
  J'avais presque oublier que ce soir, Lauris comptait m'emmener à un défilé. 
  Je m'arrêtais complètement et allais dans la salle de bain pour regarder de plus près mon état. 
  Mon jean était foutu. Je ne pense pas qu'il puisse donner un genre comme dans certains magasins. Et puis, je ne trouvais pas ça logique de payer pour un jean déchiré. Il y en avait des modes. 
  Je n'avais pas de plaie, juste la peau irritée à croire que le jean a pris tout le coup. Pour mes paumes, elles étaient en meilleures états que tout à l'heure. Ma peau cicatrisait rapidement. 
  Je revenais dans ma chambre pour confirmer Lauris. 
Moi : Oui. Tu devineras jamais ce qu'il s'est passé y a à peine quelques heures. 
  J'ouvrais mon dressing. Il était aussi grand que ma bibliothèque. Quoi que je pensais avoir plus de livres que de vêtements. 
  Lauris m'avait choisie une robe exprès pour porter au défilé de ce soir. Le défilé d'Iva Lescadia. J'étais tellement excitée. La robe venait de Lescadia, mais avec Lauris, je l'avais un peu customisée. J'avais retravaillé le vêtement sur des croquis, et Lauris l'avait réalisé. 
  La robe était noire à dentelle aux parties où le corps était libre et noire sinon. Je voulais rajouter de l'argent, ainsi que quelques broderies en fil d'argent pour la faire ressortir. Je m'en sortais niveau broderie, Lauris m'avait appris à le faire. Mais le reste, Lauris avait fait. 
Lauris : Qu'est-ce qu'il s'est passé ? 
Moi : J'ai failli me faire renverser. 
  Le dire ainsi, c'est la "chose la plus incroyable" alors que non. Parce que je ne m'étais pas faite renversée, grâce à Miles qui ne sortait d'où. 
  Je ne m'attendais pas à que ça soit Miles qui me sauve de cette situation. Si j'étais capable de penser à vouloir sa mort - même si je ne pense pas que ça soit réel, pourquoi lui ne le pensait pas aussi ? 
  Mais en réfléchissant, si je pouvais éviter la mort de quelqu'un, je le ferais même si c'esr mon ennemi juré. ( 18 octobre repris le 22 octobre ) 
Lauris : OMFG TU VAS BIEN ? 
Moi : Oui. Ne t'inquiète pas 😉
Lauris : Sûre ? Tu veux que je vienne chez toi ?! 
Moi : Je t'assure je vais bien. 
         Je te le raconterais en détails tout à l'heure. 
Lauris : J'espère bien ! 
  Je retournais à mon livre et finissais les quelques pages. Je ne me rendais même pas compte à quel point je pouvais lire vite quand j'étais dedans. (28 octobre 2015) 
  Je me préparais à m'habiller rapidement. 

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